Tennis de table Interview: « On ne s'y attendait pas »

INTERVIEW Thibaut Besozzi, Neuves-Maisons jouera en N1 en septembre. Etes-vous surpris par cette accession, après votre succès à Morez Saint-Laurent ce week-end ?

Oui, quand même surtout quand on voit comment cela s'est passé... On perd le premier match à Nice mais même avant le début de la phase, on se disait qu'on avait de grosses équipes dans la poule. Quand on est parti au tour d'individuels en janvier, on nous disait qu'on était tombés dans la poule de la mort. Alors, on voulait surtout assurer le maintien.
L'ironie de l'histoire, c'est que vous montez alors que l'accession paraissait plus accessible en première phase...
C'est vrai qu'il y avait plus de place en première phase d'autant que le SLUC avait été repêché (Ndlr : le club nancéien devait se retrouver dans la poule de Neuves-Maisons, mais a été maintenu in extremis en N1).
« Les critiques m'avaient blessé »

La clé de la montée, elle se
situe où à votre avis ?
Dans le match face au Chesnay (Ndlr : lors de la 4e journée) qu'on gagne 11-9. On en remporte un autre 11-9 à la maison, face à Rilleux. Les deux fois, ça a tourné en notre faveur parce qu'on se bat comme des lions chez nous. Avec la descente du SLUC Nancy en N2 (voir ci-dessous), Neuves-Maisons est désormais le club meurthe-et-mosellan le plus haut placé au niveau national... Est-ce qu'il y a une fierté particulière par rapport à ça ? On est numéro un, mais pour une phase (sourire)... On sait que les choses évoluent vite. Mais il y a quand même une petite fierté par rapport à ce qu'on a traversé dans le passé. Il y a six-sept ans, l'équipe a un peu éclaté. C'était un peu la débandade. On voyait des critiques sur les forums, et ça m'a un peu blessé. Mais on est reparti avec une équipe jeune et l'objectif de jouer en Nationale. C'est bien d'y être arrivé. Maintenant, qu'on soit plus haut que le SLUC, c'est plutôt anecdotique... Le plus dur sera maintenant de se maintenir à cet échelon. Honnêtement, Neuves-Maisons peut-il espérer conserver son bail en N1 sans se renforcer ? Ce serait difficile. Neuves-Maisons n'a pas l'habitude de démarcher des joueurs mais peut-être que le fait qu'on monte peut donner envie à des joueurs de venir... Mais même avec l'équipe actuelle, je pense que c'est possible de se maintenir. On a des joueurs qui progressent à l'image de Simon Stalla, qui a été très fort sur cette phase, Mickaël Fernand.... Moi, j'ai eu un peu plus de mal. Mais on pourra miser sur l'état d'esprit...

Mercredi 28 Avril 2010, © L'Est Républicain / SPORTS LORRAINE