Comment Pauline Chasselin a rebondi après son burn-out

Ces derniers mois, Pauline Chasselin a surmonté un burn-out avant de retrouver le plaisir de taper dans la balle. La Messine part aux championnats de France, ce week-end à Montpellier, sans pression, seulement guidée par « l’envie de profiter à fond ».

 

Championnat de France à Montpellier
Six semaines se sont écoulées depuis la dernière apparition de Pauline Chasselin en compétition. C’était sous les couleurs du Metz TT, à l’occasion de l’ultime journée de la phase régulière de Pro A et une défaite contre Étival (2-3) sans conséquence, l’équipe mosellane ayant déjà son ticket en poche pour les demi-finales des play-off s. « Je suis allée en cours (études de Staps et ergothérapie) , à l’entraînement et je suis partie en stage dans le Sud pour préparer les championnats de France », explique la protégée de Loic Belguise.

Les championnats de France, qui ont lieu à Montpellier de vendredi à dimanche, demeurent un rendez-vous à part dans la saison. La Messine y a souvent fréquenté le podium, avec une finale en simple en 2017, une médaille de bronze deux ans plus tard, cinq médailles de bronze en double dames entre 2015 et 2019, une d’argent en 2020 et ce titre conquis en double mixte aux côtés d’un autre Mosellan, Esteban Dorr, voici quatre ans. Ses objectifs y ont toujours été élevés.

Mais, à la fin de l’année passée, un épisode a changé la donne. « Comme j’ai fait une pause en WTT suite à un burn-out, je suis plus dans l’idée de prendre du plaisir et de m’éclater sur cette compète, d’autant plus que je participe aux trois tableaux (simple, double dames et double mixte). Avant, j’étais plus dans l’état d’esprit de prouver quelque chose. Maintenant, j’ai vraiment envie de profiter à fond des championnats de France. Je ne me mets pas de résultats en tête », confie la Lunévilloise, tombée à la 192e place du classement mondial.

« Tout le monde a une chance de monter sur le podium »
Dans ce contexte, la Lorraine de 26 ans défendra donc ses chances sans arrière-pensée. « Quel que soit le tableau, le niveau est homogène. Tout le monde a une chance de monter sur le podium. Les états de forme sont différents : les filles de l’équipe de France rentrent d’Asie et sont beaucoup plus fatiguées ; moi, j’ai moins de matches dans les jambes, donc je suis peut-être plus fraîche physiquement ; d’autres ont disputé des matches de play-off ou play-down en championnat », rappelle l’ex-internationale tricolore, candidate au triplé avec le Metz TT en Pro A.

Requinquée après avoir failli tout plaquer, Pauline Chasselin a , malgré tout, de sérieux arguments à faire valoir : « Je pars n°2 en double mixte (avec Esteban Dorr) et double dames (avec Isa Cok) et n°3 en simple. Potentiellement, je peux faire une médaille sur tous les tableaux. Maintenant, entre le fait de partir tête de série, de l’assumer et de monter sur la boîte, c’est autre chose. »

© L'Est Républicain - 21 mars 2024 / Sport lorrain