Comment accueillez-vous cette nouvelle sélection en équipe de France, pour les Mondiaux par équipe en Chine, alors que vous n’aviez pas été retenue pour les championnats d’Europe individuels en août à Munich ?
Je suis très contente de participer aux championnats du monde. Pour les championnats d’Europe, je ne pensais pas mériter ma place, au vu de ma saison et des résultats des autres. Ça reste une déception, mais ça m’a fait du bien mentalement. C’était un mal pour un bien. Aujourd’hui, je pense mériter ma place pour les championnats du monde. En tout cas, j’espère jouer le plus de matches possible, engranger de la confiance.
Que visent les Bleues à Chengdu ?
Avec notre troisième place aux championnats d’Europe par équipe en septembre dernier, d’où j’ai été fière de ramener une médaille, on peut viser un quart de finale. On est dans les quatre meilleures équipes européennes, on peut embêter de grosses équipes. Un quart, c’est ambitieux mais réalisable.
« J’ai réussi à remettre les choses dans l’ordre »
Vos dernières sorties sur le circuit international ont été satisfaisantes…
La saison dernière a été compliquée, mentalement, personnellement. C’était aussi tout nouveau pour moi de disputer le championnat, la Coupe d’Europe, les Pros Tour, les Jeux Olympiques, les championnats d’Europe, du monde. J’ai eu une année très chargée. J’ai été un peu débordée et côté vie privée, des choses n’allaient pas très bien non plus, ça s’est vite ressenti dans mon ping. À la fin de la saison, j’ai réussi à remettre les choses dans l’ordre.
Cette saison, vous retrouvez pleinement le Metz TT, après deux ans à Grand-Quevilly tout en fréquentant le centre d’entraînement du complexe Saint-Symphorien. Était-ce important ?
Sportivement, oui. C’est Metz qui peut m’apporter le plus aujourd’hui. J’ai une attache particulière au club. Je suis toujours restée à Metz, je m’y suis entraînée, je viens d’y acheter un appartement. C’est le top avec la Ligue des Champions ! Je l’ai senti aussi, au fil des compétitions, dès que j’ai joué une fille qui a un niveau nettement supérieur au mien, je n’ai pas l’habitude et je baisse vite les armes. On a joué la Coupe d’Europe ETTU, mais il n’y a du niveau qu’à partir des demi-finales et moi, je veux jouer des matches difficiles dès le début de la saison, dès les poules, avec de l’intensité, des matches qui ressemblent à ceux des championnats du monde ou d’Europe. C’est l’objectif. Et j’ai à cœur de défendre le titre de champion de France.
Recueilli par Maxime RODHAIN
© L'Est Républicain - 29 septembre 2022 / Sport lorrain
