Au creux de la vague

Aux Régionaux, les Lunévillois ont brillé par leur absence dans la plupart des tableaux.

En l'espace de deux jours, le complexe Charles Berte aura vu défiler plus de 200 pongistes filles et garçons confondus, des poussins aux seniors, en passant par les benjamins, minimes, cadets et juniors.

Tous les meilleurs éléments de la région étaient au rendez-vous dans le complexe Lunévillois sur invitation de l'ALTT pour prendre part aux championnats de Lorraine simples et doubles.
Une édition 2009 qui n'aura fait que confirmer l'hégémonie du tennis de table Mosellans à l'heure actuelle, tant au niveau du nombre de qualifiés pour l'épreuve que du nombre de podiums récoltés au final. « C'est assez logique dans la mesure où la densité de pratiquants en Moselle est plus élevée que dans les départementaux voisins. Ce n'est pas non plus un hasard si le meilleur club de la région se trouve être aujourd'hui Mosellan, avec le SMEC Metz qui évolue en Pro B », expliquait Christian Thomas, délégué de la Ligue Lorraine de Tennis de Table.
Symbole de cette hiérarchie, le n°71 Français, Ludovic Rémy (SMEC), a récolté son 7e titre d'affilé en seniors hommes. En revanche, les filières féminines d'Etival-Clairefontaine et Dombasle ont prouvé qu'elles avaient de l'avenir devant elles grâce à des joueuses pour le moins talentueuses. On retiendra notamment le joli parcours réalisé par la Dombasloise Pauline Chasselin (45), laquelle s'est emparée du titre en minimes filles simples et doubles avant de récidiver en cadettes simples. « L'objectif de ces championnats de Lorraine pour Pauline était la préparation des France qui arrivent en mai. Et même si elle partait favorite, elle a su gérer la pression pour l'emporter assez logiquement au final. C'est vraiment bon pour sa confiance », confiait son entraîneur Didier Lamm.
Seulement deux Lunévillois

Quant à l'ALTT, elle n'aura guère eu l'occasion de briller sur ses terres durant ces deux jours puisque seuls deux de ses joueurs étaient qualifiés pour l'épreuve. Dans le tableau poussins tout d'abord, le jeune Hugo Suck s'est incliné en quart de finale, alors que son compère Mathias Bitton est parvenu à accrocher les demi-finales, synonymes de médaille de bronze, en benjamin simples et doubles. « Mathias reste la satisfaction du club ce week-end car il aura vraiment tout donné avant de perdre malheureusement d'un rien face au nouveau champion », glissait Jean-Marie Mercy, le président de l'ALTT.
Mais pourquoi un tel manque de représentativité des pongistes locaux dans la compétition lorsque l'on sait que Lunéville demeure aujourd'hui l'un des clubs fanion de la région en termes d'effectif ? Jean-Marie Mercy reste lucide sur la question : « Pendant plusieurs dizaines d'années, on a été en haut de l'affiche avec deux équipes qui évoluaient en championnat national, mais c'est vrai que depuis les années 2000, on est sur le déclin. Certes, on a réussi à sortir Dorian Nicole du lot, mais il est parti et aujourd'hui, on a du mal à se renouveler en qualité. On se retrouve un peu au creux de la vague et ça s'est également ressenti en championnat où notre équipe première s'est traînée en R3 cette saison. » Le revers de la médaille auquel s'expose fatalement un jour ou l'autre tout club résolument porté sur sa politique de formation.
Espérons seulement que la relève ne tarde pas trop pour l'ALTT afin qu'elle puisse retrouver un standing digne de ce nom.
Mardi 28 Avril 2009, © L'Est Républicain / LUNÉVILLE SPORTS