Des jeunes engagés dans l’arbitrage

Villers les Nancy_ Comment engager les jeunes sur la voie de l’arbitrage ? Quelles valeurs y sont attachées ? Ces questions ont été débattues au Cosec Marie-Marvingt dans le cadre de République en tête [s].

La rencontre a été précédée d’une démonstration d’arbitrage avec les moins de 13 ans du Villers Handball. La table ronde était animée par Françoise Lapicque, juge-arbitre internationale de tennis de table (ils sont seulement 3 en France). Sociétaire du COS Villers TT, elle est responsable de la formation de tous les arbitres français dans sa discipline et vient d’officier aux jeux Paralympiques de Tokyo.

Elle a lancé une formation de jeunes arbitres francophones en vue des JO 2024, autant dire qu’elle a loué les vertus d’un engagement qui permet aussi de développer des qualités humaines transposables dans la vie de tous les jours. « C’est à la fois l’éducation, l’esprit citoyen, l’acquisition de compétences transversales, les soft skills comme on les appelle, le développement du sens des responsabilités et de l’organisation. »
C’est valorisant

Des propos relayés par Hélène Peters, directrice départementale UNSS, rappelant que « les compétitions UNSS sont arbitrées par les élèves eux-mêmes. C’est une belle éducation de citoyenneté qui leur permet de passer de joueur à arbitre, et à certains de trouver une motivation pour l’arbitrage ».

Âgé de 27 ans, Arnaud Rivet, licencié à Saulxures, est devenu arbitre de football après avoir réfléchi sur son propre comportement de joueur. « J’étais enclin à critiquer les hommes en noir, et je me suis dit que je n’avais qu’à essayer. Et je dois dire avec fierté que je prends plus de plaisir aujourd’hui, sifflet à la bouche, que balle au pied, c’est plus valorisant. Un exercice où il faut toujours laisser la porte ouverte à l’explication, ensuite c’est la pédagogie et la compréhension. »

À ses côtés, Solène Meunier (Neuves-Maisons), 17 ans, plus jeune arbitre nationale en tennis de table à l’âge de 14 ans, joueuse en N2, insiste sur « le sens des responsabilités, l’affirmation de soi, la capacité à communiquer, je suis aussi devenue moins timide ».

Arnaud Rivet évoque encore les retombées dans la vie professionnelle, « notamment au niveau des prises de décisions, on rencontre des situations auxquelles on est confronté en dehors du terrain, cela permet de les aborder plus facilement, avec sérénité, et ça aide sur la confiance en soi ».

© L'Est Républicain - 19 nov. 2021 / Société