Françoise Lapicque (COS Villers) juge-arbitre aux Jeux de Tokyo

Membre active de la ligue du Grand Est ainsi que de la fédération française, Françoise Lapicque participe aux Jeux Paralympiques de Tokyo en tant que juge-arbitre. Un moment que la licenciée du COS Villers attendait avec impatience depuis longtemps.

Un petit mois à peine après être revenue de Varazdin (Croatie), où elle était juge-arbitre aux championnats d’Europe jeunes qui ont eu lieu fin juillet-début août, Françoise Lapicque a déjà refait sa valise. L’élue régionale et fédérale s’est envolée le samedi 20 août pour Tokyo, où elle va exercer son “autorité” lors des Jeux Paralympiques qui se sont ouverts ce mardi dans la capitale japonaise. « Un été en bulle sanitaire », plaisante-t-elle.

Même si elle a pu profiter un peu de son expédition croate pour découvrir un peu cette région frontalière de la Slovénie. « Mais ce ne sera pas la même chanson au Japon », avançait-elle, juste avant son départ, sur la foi de ce que lui a raconté Vincent Blanchard, le directeur général de la Ligue - originaire comme elle de Faulquemont -, qui l’a devancée comme “J-A” lors des JO tokyoïtes.

Le handicap, une cause qui lui tient à cœur
Un protocole contraignant dû à la pandémie, qu’elle a déjà eu le loisir de découvrir à distance : « En ce moment, je reçois des mails presque tous les jours sur les aspects sanitaires ». Mais pas de quoi lui gâcher le plaisir. Car, pour elle qui est pharmacologue et maître de conférence à l’université de Lorraine, participer aux “Para” est un moment qu’elle attendait depuis longtemps. « Déjà en 2012, quand la France voulait organiser les JO, j’avais milité pour les paralympiques », précise-t-elle.

La défense de la cause du handicap lui tient particulièrement à cœur : « À l’université, je m’occupais de l’accueil et de l’accompagnement des personnes en situation de handicap », ajoute-t-elle. La responsable de la formation fédérale d’arbitres sait quel effet peuvent avoir les Jeux Paralympiques sur le territoire où ils se déroulent. « Derrière, il y a une plus grande prise en compte du handicap et les choses bougent plus facilement. Chez nous, on dit qu’on fait des choses mais on est en retard dans plein de domaines ».

En attendant, peut-être de rempiler à Paris en 2024, Françoise Lapicque entame ce mercredi son aventure nippone. Elle qui a officié sur nombre de compétitions internationales (des Mondiaux, des championnats d’Europe, la Coupe du monde à Paris…), ainsi que sur les championnats du monde para à Pékin, se réjouit de pouvoir revivre de belles émotions au pays du soleil-levant.

Par Adrien RICHARD -
© L'Est Républicain, 24 août 2021 / Sports LO