Mais si parfois, la ficelle paraissait un peu épaisse, on ne pourra pas reprocher cette saison aux Nancéiens de se montrer trop frileux. Car l'équipe 2008-2009 s'annonce moins bien armée que ses devancières pour aborder sereinement le nouvel exercice. « Sur le papier, on est la septième ou la huitième équipe sur huit », n'hésite d'ailleurs pas à dire l'entraîneur Alain Bagliotto. Gonflé ? Pas vraiment. Alors que l'équipe avait terminé l'exercice 2007-2008 avec un bilan victoires-défaites légèrement positif (4-3) et une troisième place au classement, il a, cet été, perdu son leader, le Belge Anthony Maeck (nº108).
Or, ce départ n'a pas été compensé. Finances moroses obligent... Du coup, le SLUC Nancy alignera une équipe atypique en Nationale 1 avec des joueurs fidèles au club depuis des années, et qui s'entraînent toute la semaine sur place. « On va vraiment avoir une équipe de club, sans mercenaires entre guillemets », note Philippe Frey, de nouveau président du club après avoir pris du recul, « C'est un pari risqué, mais forcé. Et si on arrive à se maintenir avec cette équipe, ce sera vraiment formidable. »
Le club nancéien sait qu'il pourra compter sur la combativité, et le sens du dévouement d'un groupe qui ne lâchera rien. Mais sera-ce suffisant pour ne pas connaître une saison pleine d'angoisses ? Pas sûr. Car avec un leader (Nicolas Pujol) qui émarge au-delà de la 100e place nationale (il est nº122 alors que le nº2 nancéien, Loic Dauhin est nº132), trois joueurs (Gasparotto, Eudes et Pierre Bagliotto) qui naviguent autour de la 300e place et un sixième homme (Jean-Louis Lamarre) qui pointe au 420e rang, le SLUC sait qu'il devra aligner quelques perfs pour sauver sa tête. « On sait que cela va être une saison compliquée pour nous », concède Alain Bagliotto. Pour le SLUC Nancy, cette saison risque bien de ressembler à un numéro de funambules.
A. G. (Anthony GUILLE)
Vendredi 19 Septembre 2008, © L'Est Républicain / SPORTS LORRAINE
