Les résidents se mettent au ping-pong

Quel que soit l'âge, les vertus du sport ne se démentent pas. La preuve avec cette belle initiative autour du tennis de table qui a réuni les résidents de la maison hospitalière de Baccarat.

Le projet a été mis en place par l'ALTT, représenté par sa présidente Nicole Bernard et l'association « Ping Santé Lorraine ». La ligue Lorraine et le comité départemental 54 (représenté par Pierre Legendre) ont également participé à la mise en place de l'activité.

Au départ, la ligue de Lorraine avait répondu à un projet lancé par l'ARS (Agence régionale de santé). Depuis, une convention tripartite a été signée avec l'ALTT. Les demandes des établissements sont en progression constante et un large protocole d'activités est proposé selon les publics en présence.

L'ALTT dispose d'une section sport adapté (handicap mental) depuis plusieurs années et compte dans ses rangs un vice-champion de France 2015 en catégorie D3. Une section handisport (handicap physique) est en cours de création.

L'activité énergise les résidents

C'est donc tout naturellement que l'ergothérapeute de la MHB s'est mise en contact avec Nicole et Pierre afin de mettre en place des ateliers ping-pong à destination des résidents intéressés. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que la sauce a pris tout de suite.

Il suffisait de voir avec quel enthousiasme les résidents de l'établissement ont participé à ces séances de ping-pong adaptées. En effet, une quinzaine d'entre eux était venue assister à la première séance qui a ravi autant les participants que les encadrants.

À cette occasion, plusieurs tables avaient été aménagées, avec ou sans filet, et chacune offrait une approche différente de ce sport.

Les organisateurs avaient apporté tout le matériel nécessaire : des raquettes classiques, des raquettes « rabotées » (permettant de les faire glisser devant soi et renvoyer la balle, qu'on fait rouler plutôt que rebondir), sans oublier un bon seau rempli de balles et le fameux « gloups ». C'est en fait un tube ramasse-balle muni d'élastiques, conçu par un membre du club lunévillois, Michel Pétronin.

« C'est plus facile qu'on ne l'imaginait ! »

Chacun a pu s'essayer à la pratique de ce sport, avec plus ou moins de prédispositions et tous ont joué le jeu à fond. Certains résidents ont bluffé le personnel de la MHB par leur patience et leur dextérité lors de parties acharnées qui ont largement dépassé le temps prévu initialement.

Il fallait voir l'énergie et l'application que chacun et chacune déployait aux différents ateliers mis en place ; tous étaient assez fiers de leurs performances.

En fin d'après-midi, les plus éprouvés physiquement étaient les encadrants qui avaient mal aux cuisses à force de se baisser afin de récupérer les nombreuses balles qui virevoltaient autour et sous les tables !

Suzanne et Marie (97 et 83 ans), deux des plus alertes du groupe, ont réussi à se renvoyer la balle plus de cinq ou six fois, à plusieurs reprises, en s'étonnant elles-mêmes de leurs talents cachés : « Jamais nous aurions pensé qu'on y arriverait si bien, c'est plus facile qu'on ne l'imaginait. »

Tous n'avaient qu'un seul mot à la bouche en fin de journée : « À quand la prochaine séance ? ».

  © L'Est Républicain, Mercredi le 28 Septembre 2016 / Le Lunévillois / Baccarat