Villers s'en frotte les mains

Nancy. Il n'y a pas qu'au tennis qu'il y a eu du changement au COS Villers. Le club de tennis de table villarois a lui aussi eu droit à une fusion. Mais ici il n'a pas été question de mariage à trois mais de l'absorption du club de Velaine-en-Haye, entérinée fin mai en AG.

Un rapprochement qui a été causé par les problèmes d'installation qu'a rencontrés l'association velainoise cette saison. Comme son homologue du badminton, elle s'est retrouvée en cours de saison sans toit, car celle qu'elle utilisait, la salle Daniel-Depierre, appartenait à l'ONF et a été mise en vente par l'Etat. Le conseil municipal n'ayant pas souhaité la racheter, préférant se tourner vers la construction d'un gymnase neuf, les pongistes velainois se sont retrouvés à la rue.

Le président villarois Thierry Husson les a alors accueillis, que ce soit pour les entraînements, mais aussi les matches. « Avec David (Laurrin, le président de Velaine), on se connaît très bien, on est de la même génération » explique le dirigeant du COS. « Comme ça se passait très bien, j'ai demandé à Thierry s'il voulait nous absorber » enchaîne son homologue. La fusion s'est donc faite naturellement.

De nouvelles ressources humaines, matérielles...

Une bonne porte de sortie pour les Velainois, qui ont trouvé là un lieu pérenne pour les accueillir, alors que Villers peut se frotter les mains de l'opération. « On récupère leurs niveaux d'équipes, leurs licenciés, qui ne comptent pas en mutations, leurs finances, leur matériel (dont 8 tables) » énumère Thierry Husson.

Mais aussi les ressources et les compétences des ex-velainois. Car David Laurrin avait réussi à amener dans son ex-club l'entraîneur brevet d'état Laurent Loudin, dont le coaching a déjà porté ses fruits avec le titre départemental d'Axel Van Dromme, ainsi que la Juge Arbitre Internationale Françoise Lapicque, membre de la fédération française, pour ne citer qu'eux.

Villers récupère enfin les très bons jeunes de Velaine, notamment chez les filles. Avec d'abord la fille du président, Joy Laurrin, ainsi que Clémence Guillemin, championne de Lorraine benjamine, mais surtout déjà médaillée nationale dans cette catégorie. Des jeunes espoirs qui vont pouvoir poursuivre leur progression dans de bonnes conditions et une saine émulation.

Même si dans un premier temps, le contingent élargi à 130 joueurs risque de se trouver un peu à l'étroit dans la petite salle du Stade Roger Bambuck. Mais le COS Villers, dont l'équipe fanion retrouvera la N3 en septembre, a déjà entamé les démarches auprès de la mairie pour exploiter le hall Rangeard attenant et pouvoir accueillir tout ce beau monde.
Adrien RICHARD

 © L'Est Républicain, Mardi le 19 Juillet 2016 / Sports Lorraine