Celui-ci a finalement fait jouer son expérience de ce niveau, face à des néophytes qui se sont bien battus, mais qui ont encore dû s'avouer vaincus en quatre rencontres. Un score un brin sévère et qui ne reflétait pas la physionomie de cette partie, de l'aveu même du coach messin Nathanaël Molin : « Ça n'a pas été aussi simple que le score l'indique, on peut reconnaître que les Néodomiens ont fait leur match. Mais pour l'avoir vécu, à ce niveau, on accroche souvent mais gagner c'est autre chose. »Son homologue Loïc Dauphin, coach d'un jour hier, lui emboîtait le pas : « il nous manque de l'expérience, de la rigueur, c'est ce qui fait la différence dans les belles notamment ». A l'image de celle disputée par Mickey Fernand lors de la dernière partie contre Ghosh. Le pongiste du cru réussissait ainsi à pousser l'Indien dans ses retranchements, jusqu'à la manche décisive, mais ce dernier montrait qu'il n'était pas 130e mondial par hasard en apportant la première victoire à son équipe.
Auparavant, Thibaut Besozzi avait aussi pu mesurer la différence de monde contre ce même adversaire, qui se montrait imperturbable pour l'emporter alors que « Beso » avait fait monter la température en revenant à 2-1.
Pujol a failli fêterson retour en Pro B
Metz se détachait donc 2-0 grâce aussi au premier succès du Bosnien Duranspahic sur Fernand. Nicolas Pujol connaissait en revanche cette scène professionnelle pour l'avoir fréquentée il y a près de dix ans avec SLUC Nancy et il faillit fêter ce retour de belle manière. Il se retrouvait en effet à une manche de l'emporter face à Seyfried. Mais le jeune espoir tricolore remettait son coup droit dévastateur en marche et privait Neuves-Maisons de son premier point en Pro. La messe était donc quasiment déjà dite à la pause (3-0), et malgré le dernier baroud d'honneur de Fernand, Metz s'adjugeait le derby. Pas de quoi enlever le sourire au président Jean-Luc Besozzi cependant, qui a tout de même réussi à faire salle comble avec près de 300 spectateurs.
Les matches : Mickaël Fernand (n°120) perd Admir Duranspahic (n°77) 3-0 (6-11, 8-11, 6-11) et Soumyajit Ghosh (n°47) 3-2 (6-11, 11-9, 7-11, 11-7, 9-11) ; Thibaut Besozzi (n°131) perd Ghosh 3-1 (3-11, 8-11, 11-8, 11-6) ; Nicolas Pujol (n°135) perd Joé Seyfried (n°115) 3-2 (11-9, 12-10, 2-11, 6-11, 4-11)
« Déjà un exploit d'être là »
Thibaut Besozzi (joueur Neuves-Maisons) : « On a réussi à mettre le feu à la salle. Après c'était difficile, mais pour nous c'est déjà un exploit d'être là. On a quand même vu un grand Fernand et on aurait mérité quand même de prendre un point »
Loïc Dauphin (coach intérimaire) : « e résultat est décevant bien sûr, mais tout le monde s'est battu. Il y a eu trois matches serrés, dont deux à la belle. Mais eux ne donnent aucun point, alors que nous on fait des petites erreurs".
Mickaël Fernand (joueur Neuves-Maisons) : « Mentalement c'est dur parce que ça fait deux matches avec celui de mardi que je perds à la belle. Mais je suis content quand même parce que le niveau est là ».
Dorian Nicolle (joueur du Metz TT et Lunévillois de naissance) : « Bien sûr je suis déçu de ne pas avoir joué, surtout que c'était le derby et que j'avais fait deux gros matches mardi. Mais compte tenu des circonstances et des derniers matches contre les Néodomiens, le coach a décidé de faire jouer Joé et je l'accepte. »
Nathanaël Molin (entraîneur du Metz TT) : « Je pense que les mecs ont répondu présents et que la victoire est dans la logique. Ils ne s'attendaient pas à notre composition je pense. Je voulais garder Dorian en confiance après son bon match mardi et il a été très professionnel. »
© L'Est Républicain, Lundi le 14 Septembre 2015 / Sport Lorraine / Neuves-Maisons
