Michel Allait

Entraîneur de tennis de table au sein de l'association Domgermain Loisirs: « Chaque fois je repars »

Depuis 1970, Michel Allait a assuré, sans discontinuité, l'entraînement de plus de 500 jeunes au tennis de table.

Comment avez-vous commencé

Lorsque je suis arrivé au village comme enseignant, trois jeunes sont venus me demander si je voulais m'occuper d'eux. J'ai accepté. Dans les mois qui ont suivi, J'ai proposé à l'association de l'époque, qui ne faisait que du théâtre, d'y adjoindre une section sportive.

Comment fait-on pour rester entraîneur aussi longtemps

D'une part l'activité me plaît. Mais aussi, sans doute, je trouve quelque chose au contact des jeunes.

Vous étiez directeur de l'école. C e contact vous manque-t-il

Le contact me manque, (sourire) à petites doses. C'est vrai qu'il y a des jours où je me force un peu. Surtout s'il faut faire la police. Je ne suis pas là pour jouer les gendarmes. Il faut que les jeunes qui viennent en aient envie.

Avez-vous en mémoire un événement particulier ?

Le jour où nous avons accueilli les handicapés moteurs du centre de Flavigny. Quand les jeunes ont eu en face d'eux des joueurs en fauteuil, ou même allongés, ils m'ont dit : « Monsieur, ce n'est pas possible, on ne peut pas jouer ». Je leur ai dit qu'ils étaient inscrits et que c'était des joueurs comme les autres. La rencontre a eu lieu. Domgermain a été battu. Au match retour, battu aussi. C'est une belle leçon de vie. Je pense que cela leur a permis d'avoir un autre regard sur le handicap.

Pratiquez-vous vous-même

Oui, c'est toujours mon truc. Je joue à Domgermain. Je joue aussi dans un club à Dommartin. Lorsqu'on a l'occasion de participer à des critériums UFOLEP, départementaux, régionaux, voire nationaux ; cela arrive.

A chaque assemblée générale vous cherchez à passer la main, mais personne ne se présente. Quels sont vos projets ?

Je suis toujours partagé entre le fait de partir et de savoir si quelqu'un reprendra. Ce serait dommage qu'on ne puisse plus offrir à 15 gamins une activité sportive au sein du village.

Et chaque fois je repars.

 
 © L'Est Républicain, Jeudi le 03 Octobre 2013 / Toul et sa région / Domgermain