Marie-France Wentzel

La cheville ouvrière du challenge de tennis de table, organisé chaque année en fin d'année à destination des élèves de maternelle, était étudiante à la faculté de lettres de Nancy, dans la filière sociologie.

« Ce devait être en 1990 ou 1991 », cherche Marie-France Wentzel. Pour trouver un job d'été, elle s'est appuyée sur sa maman, Nicole Bernard, autre sportive très impliquée au sein de l'ALTT, le club de tennis de table de la ville. « Comme elle travaillait à l'OPAC de Meurthe-et-Moselle, j'imaginais que je pourrai travailler dans les bureaux, à un poste administratif », se plaisait-elle à rêver. La jeune mère de famille, membre du comité départemental de tennis de table, a bien été embauchée durant l'été, mais pour d'autres travaux pratiques : « Je faisais le ménage dans les parties communes des HLM. J'ai bossé au Champ le Boeuf, au Haut du Lièvre... », rapporte Marie-France. La prise de service avait lieu à 7 h, son labeur journalier s'achevait à l'heure du goûter. « A la pause déjeuner, toutes les femmes de service se retrouvaient dans un petit local, au sous-sol, pour un repas tiré du sac ». Son analyse du job ? « C'était un travail pas très gratifiant. Et puis, les cages d'escalier, ça va bien 5 minutes ! C'est le seul travail où j'ai compté les jours. Mais ça m'a aussi poussé à faire des efforts pour avoir un métier qui me passionne », révèle celle qui a fait du sport qu'elle pratique, depuis l'âge de 4 ans, son coeur de métier. Cet été-là, Marie-France Wentzel a eu deux cadeaux, le premier grâce à son salaire : « Je me suis offert une paire de lunettes solaires adaptées à ma vue. Un vrai luxe ! », avoue la jeune femme dans un sourire. Le second cadeau fut plus le fruit du hasard : « Il y avait un chat qui me suivait partout, Pirouette. J'ai fini par le garder. »

P.B.

 
 © L'Est Républicain, Lundi le 20 Aout 2012 / Ouverture Lunéville