AVANT L'ASSEMBLEE GENERALE DE LA LIGUE LORRAINE, dimanche à partir de 9 h 30 à la Maison régionale des Sports de Tomblaine.
NANCY._ Près de vingt ans, ça marqu.... Alors dimanche, Pierre Blanchard aura sans doute un pincement au cœur quand il rendra son tablier de président de la ligue de Lorraine. C'est une page importante d ''ping'' régional qui sera tournée à cette occasion. A quelques jours du passage de témoin, le dirigeant fait le point. Et annonce qu'il ne restera pas non plus au sein du comité directeur de la ligu....
- Patrice Blanchard, pourquoi avez-vous décidé de ne pas postuler pour un nouveau manda ?
- Cinq mandats et vingt ans, cela fait beaucoup. J'ai cinquante-six ans, mais quand je suis devenu président de la ligue, il y a près de 7.000 licenciés lorrains qui n'étaient même pas nés ! Je ne m'estime pas un vieillard, mais c'est parlant quelque part. J'avais annoncé lors de la dernière AG que je réfléchissais. A l'époque, cela avait surpris tout le monde car je pense que les gens ne se posaient même pas la question de savoir si je continuerai ou pas. C'était une sorte de routine. C'est pour ça aussi que c'était bien de casser la routine.
Je ne dirais pas que mon départ va donner un nouveau dynamisme à la ligue car je ne pense pas que mon action ne l'était pas, mais disons que cela va amener un nouvel élan. Ceci dit, je reste dans le''ping'' puisque je reste président de mon club de Faulquemont que j'ai créé il y a quarante ans. Et puis, je postule pour un quatrième mandat à l'échelon national.
- Le président Gérard Velten ne briguera pas un nouveau mandat fédéral le mois prochain lors de l'assemblée générale de la FFTT. Etes-vous candidat à sa succession ?
- Non. D'abord, je travaille encore. Or, un poste de président de fédération demande une grosse disponibilité, encore plus quand on est provincial. Mais je pense que je peux briguer un poste à responsabilités au sein de la fédé...
« Aucun regret »
- Un poste qui pourrait être celui de vice-président, avant peut-être de briguer un mandat de président fédéral dans quatre ans ?
- Ca, personne ne peut savoir...
- Mais c'est quelque chose dont vous auriez envie ?
- Je ne sais pas si c'est le mot envie qui convient. Vous savez, je ne suis pas un ambitieux de nature. Sinon, j'aurais déjà''marché'' sur beaucoup de gens.
- En attendant, vous quittez une ligue lorraine florissante notamment en terme de licenciés puisque vous êtes la seule ligue en France à voir les licences progresser sans discontinuer depuis plus de vingt ans. C'est votre plus grande fierté ?
- C'est une des fiertés. Mais la première fierté, c'est l'unité qu'il y a autour du développement du tennis de table lorrain par toutes ses composantes. Quand je me suis présenté il y a vingt ans, il y avait la''guerre'' dans le ping lorrain. Mais depuis vingt ans, j'ai réussi à ce qu'il n'y ait plus d'affrontements stériles et à faire travailler ensemble les quatre comités départementaux.
- Avez-vous un regret sur ces vingt années de présidence ?
- Je n'ai jamais aucun regret. On connaît les résultats qu'on a faits, pas ceux qu'on aurait eus en faisant autre chose.
- Sauf coup de tonnerre, c'est le vice-président de la ligue, Gilles Membré, qui vous succédera dimanche. Auriez-vous un conseil à lui donner ?
- Non, non... Qu'il reste lui-même. Il va faire sa route et il peut compter sur moi. On travaille en confiance.
- Vous restez tout de même au comité directeur ?
- Non, je n'ai pas souhaité y rester pour éviter de voir des choses vues par ailleurs.
- Comme quoi ?
- Une présence trop pesante, le fait que dès qu'il y a une décision à prendre, on regarde l'ancien président ou qu'on n'ose pas prendre une décision inverse de celle prise un an auparavant. J'ai voulu éviter de mettre tout le monde dans l'embarras.
Propos recueillis par Anthony GUILLE
