Nouveau décor, même envie

Justine Delcey revient sur les circonstances de son départ «surprise» de l'ALTT à la fin de l'été.

Après s'être résolue à laisser partir Dorian Nicolle au début de l'été, l'ALTT a laissé filer un autre de ses jeunes talents, en l'occurrence, Justine Delcey, transférée à Toul-Ecrouves cette saison.
Si le départ du premier cité paraissait acquis depuis pas mal de temps, rien ne laissait présager en revanche celui de la jeune Lunévilloise, pour une écurie supérieure, après seulement trois saisons à son actif. Mais il y a des personnes qui progressent plus vite que d'autres et Justine en est la parfaite illustration. À bientôt 17 ans, elle a littéralement explosé, au sein du club de Jean-Marie Mercy, ces derniers temps, en accumulant les «perfs» pour avaler les classements (elle est aujourd'hui 45 féminine) et s'imposer comme une valeur sûre de la discipline. Cerise sur le gâteau, elle s'est distinguée aux derniers championnats de France par classements (55/50), en décrochant une honorable troisième place. Mais alors, qu'elle était en parfaite harmonie avec le cocon familial de l'ALTT, Justine a finalement pris la direction du Toulois, il y a quelques semaines.
Aspirait-elle à évoluer à un niveau supérieur ou souhaitait-elle tout simplement changer d'air ? Elle a accepté de nous confier les vraies raisons de son départ.
- Justine, pourquoi avoir quitté le cocon familial de l'ALTT cet été pour t'engager en faveur de Toul ?
- J'y suis allé un peu par la force des choses. L'an dernier, je jouais à la fois dans l'équipe masculine et avec les féminines de l'ALTT. Avec les filles, on était parvenues à faire monter l'équipe en Prénationale, à la fin de saison, mais suite au départ d'une joueuse, nous n'étions plus assez pour maintenir l'équipe en place.
De mon côté, je voulais surtout continuer à jouer chez les féminines et Toul m'offrait cette possibilité avec la perspective de découvrir la Prénationale Féminine, puisque l'équipe avait été barragiste avec Lunéville dans la course à la montée.
Aujourd'hui, je ne suis pas déçue, car il y aussi le côté pratique avec des navettes moins longues à effectuer, puisque je suis au CREPS d'Essey-lès-Nancy la semaine.
- Comment vis-tu ce nouveau challenge ?
- C'est sûr qu'il y a une réelle différence avec l'an dernier, puisque dorénavant je ne rencontre que des filles d'une part, mais surtout des filles qui ont pour la plupart un niveau supérieur au mien, comme j'ai pu m'en rendre compte lors de deux premières défaites de notre équipe face à Paron (Yonne), puis Illzach (Haut-Rhin). L'équipe manque encore de repères actuellement, mais ce n'est que le début et j'espère que nous allons nous affirmer, lors des prochaines rencontres.
- Entre les cours au CREPS et la pratique en club, le tennis de table tiens une grande place dans ton quotidien. As-tu pensé à en faire ton gagne-pain plus tard ?
- Pour le moment, je ne sais pas encore. Là, je vais passer le Bac cette année, puis on verra ensuite les opportunités qui se présentent, car ça ne dépend pas que de moi. J'aimerais bien continuer à mêler le tennis de table aux études, mais il faut avant cela que le CREPS me garde et surtout que je trouve un établissement qui soit en liaison direct avec lui, ce qui n'est pas gagné d'avance.
- Tu as récemment brillé au tournoi de l'ALTT. J'imagine que ça n'a pas dû être facile de quitter le complexe Charles-Berte qui t'a vu t'épanouir ces trois dernières saisons.
- Forcément, c'est le club de mes débuts, je m'y plaisais beaucoup et je serais restée volontiers, si l'équipe féminine avait été maintenue. Maintenant, si j'évolue à ce niveau-là aujourd'hui, c'est aussi grâce à l'ALTT et à ses dirigeants qui m'ont formée et m'ont fait confiance en m'emmenant à de nombreuses compétitions et en me confiant même des entraînements de jeunes, la saison dernière. J'étais vraiment proche de l'entourage du club et je mentirais, si je disais que toutes ses personnes ne me manquent pas aujourd'hui.