Pauline Chasselin dans la cour des grandes

Passée par Dombasle et Blainville où elle a débuté le ping Pauline Chasselin côtoie à présent les sommets de la discipline que ce soit avec son club de Metz en Ligue des Champions ou avec les Tricolores.

L'année 2017 a débuté fort pour Pauline Chasselin. Mardi 24 janvier, elle disputait un match couperet avec l'équipe de France féminine contre la Slovaquie à Beaufou, en Vendée. La qualification en poche, elle repartait dès le lendemain à Metz, son club, pour y préparer un autre match de prestige, un quart de finale de Ligue des Champions contre Linz. Un match perdu par son équipe 3-2, mais au cours duquel la native de Lunéville a signé une sacrée performance contre la Canadienne Zhang Mo, 71e mondiale, alors qu'elle n'est que 155e. Avec la pression sur les épaules, car son équipe était menée 2-0 et pouvait perdre, elle a permis aux Messines de garder espoir. Le tout à même pas vingt ans. Quatre jours plus tard, elle repartait en direction de l'Aisne, où l'attendait un match au sommet de Pro A face à Saint-Quentin, qui partageait la première place du classement de l'élite féminine avec le Metz TT. Si elle n'a pu enchaîner une nouvelle perf' face à la Roumaine Monteiro Dodean, référencée 10e joueuse nationale (elle est 41e), sa formation s'est tout de même imposée 3-1 et a repris les rênes du classement.

Une semaine faste, donc, pour l'ex-Dombasloise et Blainvilloise. L'aboutissement d'une irrésistible progression pour celle qui est venue au tennis de table presque par hasard : alors qu'elle aurait pu se lancer dans le grand bain de la natation, une piscine fermée à Lunéville l'a amenée à suivre les pas de sa mère, Valérie Clé, autre pongiste émérite.

Titulaire en Pro A à même pas vingt ans

Très vite repérée, elle a franchi les étapes une à une, confirmant les espoirs placés en elle. D'abord avec Dombasle, où elle a débuté, puis à Blainville, sous la houlette de Didier Lamm. Elle a logiquement poursuivi à Metz, club phare de Lorraine chez les filles, avant de passer quelque temps à Serris pendant son passage à l'INSEP.

Mais Metz, devenu meilleur club français féminin, est revenu la chercher. « Le projet messin, c'était de me faire prendre de l'expérience l'an dernier, pour que je sois titulaire dans les années à venir. »

La jeune étudiante en sciences de l'éducation est d'ailleurs devenue quasi-titulaire dans la rotation messine, où elle a remporté ses premiers matches en Pro A début novembre, au sortir d'une blessure qui l'a tenue éloignée des tables pendant plus de six mois. « C'est une chance de jouer en Pro A car le niveau est archi-relevé avec de sacrées joueuses ». Elle évolue ainsi au quotidien avec des joueuses d'exception, la Portugaise Fu Yu, n° 3 au classement national, dépassée à la place de n° 1 par celle qui a rejoint le navire messin l'été dernier, la Roumaine Elizabeta Samara.

L'idéal pour continuer à apprendre, même s'il n'est pas toujours simple d'évoluer avec ce qui se fait de mieux en Europe. « On joue avec deux filles qui sont entre la 20e et la 40e place mondiale, elles ont l'expérience. Je ne suis pas encore au même niveau. » Mais l'avenir est devant elle.
Adrien RICHARD

 © L'Est Républicain, Mercredi le 08 Février 2017 / Sports LO