Accession et actions

Nationale 2 (M) Le SLUC remonte en N1 _

Nancy. On a joué les prolongations assez tard, samedi soir, dans la salle Jeanblanc de Nancy. Après avoir facilement disposé d'Ormesson (11-1) et validé par la même occasion son ticket pour la Nationale 1, le SLUC Nancy avait préparé une petite fête pour marquer l'événement. Autour du pot de l'amitié et d'une bonne raclette, les joueurs, membres du club et invités ont savouré jusque tard dans la soirée cette montée d'autant plus délicieuse qu'elle n'était absolument pas attendue.

 

Au début de la phase, le club nancéien visait en effet le maintien et s'apprêtait même à souquer ferme, après la décision de Pierre Bagliotto et de son père Alain de prendre un peu de recul. « On perd un joueur et l'entraîneur, et malgré cela, on finit premier », relève le président Philippe Frey. « C'est une vraie surprise... Maintenant, il faut avoir l'honnêteté de reconnaître qu'on n'était pas dans la poule la plus dure. Mais l'équipe a été sérieuse et puis, il y a des années où ça tourne du bon côté. Ça a été le cas lors de cette phase, où on a gagné pas mal de matches serrés... »

Mais si le SLUC a dû jouer au moins dix-huit matches à cinq reprises (11-7 contre l'Entente Saint-Pierraise et Montbéliard, 11-8 devant Eaubonne et Montpellier 2, 10-10 face au voisin messin), il a su à chaque fois trouver les ressources pour bien finir et écrire la trame de cette remontée en N1 un an après avoir quitté ce niveau.

D'aucuns pourront y voir un joli clin d'oeil, au moment même où le club essaie de créer une nouvelle dynamique. Après plusieurs années de torpeur liées en partie à d'importants soucis financiers, après avoir perdu un tiers de ses licenciés - passés de 150 à 105 d'un exercice à l'autre -, le SLUC Nancy s'est réuni il y a quelques mois pour tenter de sortir de l'ornière, en s'appuyant notamment sur l'embauche en janvier de l'entraîneur Vanessa Thouaille.
Restructuration

Passée par Neuves-Maisons et Toul ces dernières années, la technicienne âgée de 29 ans s'est retroussé les manches pour redévelopper un club qui stagnait dangereusement... « Ma mission, c'est de restructurer, redynamiser », explique Vanessa Thouaille. « On essaie de recréer une ambiance club et de mener des actions. On a par exemple remis en place des entraînements dirigés en groupe, on a lancé un groupe Élite jeunes et on travaille davantage avec les écoles primaires... Il y a vraiment quelque chose à faire. Je suis confiante. »

Avec le travail de Vanessa Thouaille, l'aide des joueurs de l'équipe fanion et notamment d'un Pierre Legendre très actif, le SLUC s'est donné les moyens de repartir vers l'avant. D'autant que la politique de rigueur menée depuis de nombreux mois et les subventions vraisemblablement revues à la hausse suite à la montée devraient permettre au club nancéien de vivre avec moins d'angoisses financières.

Reste maintenant à savoir de quoi l'avenir sera fait. Sauf surprise, tous les joueurs de l'équipe fanion devraient repartir en N1, mais l'arrivée d'une recrue paraît improbable. Or, sans recrue, le club nancéien a très peu de chances de s'ancrer à l'échelon supérieur... Mais visiblement, la priorité est ailleurs.

« Il faut restructurer par la base », assure ainsi Philippe Frey. Une mission qui a déjà débuté mais qui représente un chantier considérable. Mais le SLUC Nancy est semble-t-il décidé à relever le défi.

Anthony GUILLE

 
© L'Est Républicain, Mardi le 10 Mai 2011 / Sports Lorraine