Handi-ping, revue de presse 2009

Fédérer des publics différents

Du handisport aux jeunes compétiteurs, le tennis de table a réuni de nombreuses personnes ce week-end, sous la houlette de l'ALTT. Fédérer des publics différents

C'est certain, l'ALTT est l'un des clubs lunévillois les plus actifs dans la saison en terme d'organisation d'évènements, entre les critériums, les différents championnats et divers tournois ponctuels toujours sympathiques. Mais plus que le foisonnement de ces rendez-vous réguliers, ce sont les différents publics touchés qui font la particularité du club lunévillois et du tennis de table en général. Ce week-end encore, une animation handiping fut proposée samedi, avant un rendez-vous compétitif dimanche à destination des plus jeunes.

Explications du phénomène avec Nicole Bernard.

- Expliquez-nous un peu la démarche du tournoi handiping de ce samedi.
- Nous avons reçu 22 personnes handicapées, qui ont été associées à 22 joueurs valides. Les règles du tournoi, calqué sur le gentlemen<//font><//font>, ont été adaptées et assouplies afin que chacun puisse jouer et se faire plaisir. Et nous avons tous pris énormément de plaisir. Il y a eu ce partage, c'est magique ! Tous les dirigeants ont trouvé cela très intéressant.

- Comment est née cette initiative ?
- Nous avons eu, à un moment donné, l'idée de travailler avec des publics différents. Nous comptions, parmi nos licenciés, une éducatrice dans une structure spécialisée, Evelyne Payeur, et l'idée a germé de là. Nous avons donc lancé cela, il y a trois ans, mais la première édition de l'handiping avait moyennement marché. L'an dernier, nous l'avions refait sous l'impulsion d'un autre de nos joueurs, éducateur à l'AEIM. Depuis, nous avons même récupéré des joueurs handicapés psychomoteurs, qui sont venus gonfler les rangs de l'ALTT. Une section handiping a donc été créée, encadrée par Evelyne et Yvon Payeur, qui assurent la séance d'entraînement hebdomadaire. Aussi, tous les 15 jours, la section se mélange au reste des licenciés du club. En tous les cas ils sont vraiment heureux.

- Preuve que le tennis de table est vraiment accessible à tous ?
- Tout à fait, c'est une discipline qui s'y prête et qui s'adapte. Elle se développe en milieu scolaire, dans le monde carcéral également. On peut toucher les joueurs de 4 à 80 ans. Dernièrement, des essais ont même été faits pour rendre la pratique du tennis de table accessible à des non-voyants.

- Autre rendez-vous du week-end, la compétition jeunes organisée dimanche.
- Oui le CD 54 organisait à Lunéville les championnats jeunes catégories, qualificatifs pour les championnats de Lorraine. Un rendez-vous intéressant notamment pour ceux n'ayant pas obtenu leurs qualifications via les différents tours de critérium fédéral. Pour l'occasion, l'ALTT met à disposition l'enceinte fonctionnelle et appréciée du Complexe sportif, mais également son matériel et un juge arbitre.

- L'ALTT a donc été une nouvelle fois sur tous les fronts ce week-end, est-ce une vraie politique du club ?
- Oui en effet c'est une politique que nous défendons. Ca n'a l'air de rien mais monter une salle prend un certain temps, alors quand on le peut, comme ce week-end, nous essayons d'organiser en enfilade. Les tables mises en place samedi étaient prêtes pour le lendemain. A vrai dire, le programme sera plus chargé les 25 et 26 avril prochains, car nous allons accueillir les championnats de Lorraine toutes catégories. Là ce sera un gros truc avec un cahier des charges plus conséquent encore pour nous, puisque les meilleurs joueurs régionaux seront là, parmi même les meilleurs nationaux. 

Mardi 24 Février 2009, © L'Est Républicain / LUNÉVILLE SPORTS