Christophe Porte prône l'ouverture

Christophe Porte s'apprête à prendre la succession du Faulquinois Pierre Blanchard à la tête de la Ligue du Grand Est. Une suite logique dans le parcours du président du Maizières-lès-Metz TT, qui la joue collectif dans ce sport individuel.

C'est en cherchant une activité à proximité de chez lui, qu'il pouvait exercer quand ses enfants étaient couchés, que Christophe Porte a poussé, « par hasard », la porte du club de Maizières-lès-Metz. Touche à tout, ce passionné de sport, qui a goûté au tennis, au football et au rugby, au cyclisme, s'est posé dans l'univers du ping, dont il a apprécié l'accueil. Il s'y est largement investi depuis : dans son club, dont il est devenu président voici huit ans, au Comité de Moselle et à la Ligue de Lorraine, aujourd'hui Ligue du Grand Est (LGE) où il a officié comme vice-président en charge des finances et des partenariats durant la dernière olympiade. Il s'apprête à franchir une nouvelle étape en prenant la succession de Pierre Blanchard - qui l'a encouragé à se présenter - à la tête de la LGE, à l'occasion de l'assemblée générale dimanche à la Maison des Sports à Tomblaine.

« Je veux donner des lignes directrices, pas imposer des choses aux gens. C'est une des raisons pour lesquelles je souhaite qu'on se rapproche des comités départementaux et des clubs. Il faut éviter les clans pour être productif. On est la grande famille du ping et on doit tous travailler main dans la main pour développer notre pratique », explique Christophe Porte, qui s'est appuyé sur ses diverses expériences pour bâtir son projet.

Le responsable informatique de 48 ans dans une banque au Luxembourg, qui entend jouer un rôle de « facilitateur », s'est entouré d'une équipe « assez variée, avec beaucoup d'expérience et une répartition géographique équitable » pour mettre en place ses idées et celles nées à travers de nombreux échanges. « On a fini la phase de construction de la Ligue du Grand Est. Pierre Blanchard a fait un beau travail pour unifier les forces de nos trois anciennes régions. On a abouti à quelque chose de très structuré, accepté par tout le monde et qui a un potentiel pour se développer », constate le dirigeant mosellan.

Son club, un laboratoire d'expériences

S'il a la volonté de travailler dans la continuité, il aspire aussi à innover en allant « vers de nouvelles pratiques et en s'ouvrant à de nouveaux publics ». Il maîtrise ce sujet : sous son impulsion, le Maizières-lès-Metz TT a étoffé son offre. Les personnes en situation de handicap, physique ou mental, jouent régulièrement au gymnase Joël-Bommersheim, où le dark ping (tennis de table dans le noir avec des équipements fluorescents) et l'ultimate ping (sur quatre tables accolées les unes aux autres) ont trouvé leurs aficionados.

« D'un point de vue sportif, on a de bons clubs dans le Grand Est sur lesquels on va pouvoir s'appuyer. Il y a aussi la perspective des Jeux Olympiques de Paris-2024 qui sera une belle vitrine pour faire des choses », ajoute Christophe Porte, également attaché à valoriser les dirigeants qui animent le territoire qui compte plus de seize mille licenciés. « Il va faire un très bon premier mandat », prédit Pierre Blanchard, qui lui imagine « un destin national ».
Maxime RODHAIN

 © Le Républicain Lorrain, Vendredi le 23 Octobre 2020 / Sports / Sports 57