Quand le sport aide à l'insertion

Arrivés en 2018 au club de tennis de table dans le cadre de l'opération « Sport insertion », Frédéric, Alexandre et Bruno n'en sont plus repartis. Ils y ont trouvé une occupation mais surtout un nouvel élan, portés par le dynamisme de la structure et de sa présidente Nicole Bernard.

Ils sont arrivés en 2018, un peu par hasard ou par curiosité. Ils ont poussé la porte d'un stage « sport insertion », animé par l'amicale lunévilloise de tennis-de-table en lien avec le CDOS (comité départemental olympique et sportif) et le conseil départemental. Et depuis, Bruno Soldner, Frédéric Folliot et Alexandre Barbelin n'ont plus quitté l'association.

« Quand je suis arrivé, je ne travaillais pas, je ne parlais à personne, se souvient Frédéric. Et en deux ans, on peut dire que j'ai évolué sans forcement m'en rendre compte. Peut-être à force de connaître les gens. Les choses sont venues petit à petit ».

Bruno, lui, était au RSA la première fois qu'il a poussé les portes du club. Désormais, il travaille à la Croix-Rouge. « Je m'occupe des espaces verts. Je suis arrivé ici un peu par hasard mais ça m'a donné un plus. Ça m'a canalisé. Oui, c'est cela, le sport m'a canalisé ».

Quant à Alexandre, il a travaillé pendant deux mois à la maison du département, et partagé son bureau « avec la personne qui gérait le sport insertion. C'est elle qui m'en a parlé. Je suis venu aux séances le mardi matin et après deux séances gratuites avec le club, j'ai pris ma licence ».

Des chevilles ouvrières du club
Trois profils différents et trois pongistes qui sont devenus des chevilles ouvrières du club. Alexandre est désormais trésorier du club, Frédéric fait partie du staff d'encadrement de l'équipe de sport adapté et Bruno a intégré le comité directeur en tant que chargé du développement durable.

Ces changements, la présidente de l'ALTT, Nicole Bernard, les a observés d'un œil attentif et bienveillant. « J'ai vu des différences chez eux, entre avant et maintenant. Chaque groupe en sport insertion est différent mais celui-là était très chaleureux, intéressant et impliqué. Mais c'est vrai que là, on a tiré le gros lot parce qu'on a récupéré trois bénévoles engagés et assidus ».

Des bénévoles qui, comme tous les éducateurs et l'ensemble de la population française, ont observé une période de confinement en raison de la pandémie de Covid-19 mais qui, depuis, ont retrouvé un chemin qu'ils connaissent par cœur, celui du gymnase, petite balle blanche en mains.

Adeline ASPER

 © L'Est Républicain, Samedi le 27 Juin 2020 / Lunéville-ville / Lunéville